Toi, Moi et l’Antarctique de Caroline Peiffer

Date de sortie : 16 février 2024

Maison d’Editions : Imaginary Edge Editions

Genre : Contemporain / Historique / Romance MM

Le résumé :

Toulon, septembre 1837.
Alors que le navire du capitaine Jules Sébastien Dumont d’Urville s’apprête à larguer les amarres pour l’Antarctique, Avel de Sainson, un jeune cartographe fraîchement diplômé, cherche désespérément un emploi. Aspirant à une carrière de dessinateur, son projet contrarie toutefois sa sœur jumelle, Lilibelle, passionnée de botanique et avide de révolte. Elle pousse son frère à embarquer à bord de l’Astrolabe.
Avel, hésitant, accepte l’invitation à bord sans se douter que le capitaine n’est autre que son ancien amant. Les retrouvailles avec Sébastien, qui l’avait quitté sans explication, promettent des remous. Désireux de comprendre ce passé laissé en suspens, Avel s’embarque dans cette expédition en haute mer, ignorant encore l’aventure tumultueuse qui l’attend.
Entre rancœur et possibilités de réconciliation, Avel devra choisir entre laisser le passé les séparer ou profiter de ce voyage au bout du monde pour ouvrir son cœur à de nouvelles perspectives.

 

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Mon Avis :

J’ai découvert ce roman par le biais de simplement pro, et je dois dire que j’ai de suite été conquise par la couverture et l’ambiance qu’elle suggérait. Une fois le résumé lu, je savais que je succomberais à la tentation. Je ne résiste pas aux amours interdits et encore bien moins aux personnages avec une différence d’âge. J’ai été gâtée avec ce roman. 

 

Avec cette histoire, l’auteure nous offre un roman historique, qui s’appuie sur des faits réels, qu’elle entremêle avec brio à l’aspect romantisé. J’avoue qu’une fois ma lecture finie, j’ai fait mes recherches sur le Capitaine Jules Sébastien Dumont D’Urville (et ce fut passionnant). 

 

Avec “Toi, Moi et l’Antarctique”, nous embarquons à bord de l’Astrolabe pour un fabuleux voyage, à la découverte de Terre Inconnue … Nous sommes transportés au coeur d’une époque où les us et coutumes, mais aussi les bonnes moeurs, ne permettent pas à une femme d’embarquer sur un navire, et encore moins à deux hommes de s’aimer passionnément…. 

Car c’est bien de passion qu’il est question dans ce roman : 

La passion d’un homme pour la Mer et l’Antarctique, un homme féru de voyages et de découvertes.

La passion d’un jeune homme pour l’art et plus précisément le dessin

La passion d’une femme pour la botanique

Et la passion mutuelle de deux hommes qui vont s’aimer intensément (c’est tellement plus puissant quand cela doit rester un secret …)

 

Dès les premières pages, j’ai eu la sensation d’être téléportée à cette époque, que ce soit par les lieux, les faits, les actions, les sensations (sur le navire) mais aussi grâce à tout un panel de personnages bien représentatifs de la période, et le tout nous est délivré par une plume qui sied remarquablement bien au contexte. 

J’ai aimé la témérité et la fougue de Lilibelle (même si parfois j’ai trouvé qu’elle prenait beaucoup trop de place dans le récit – ce qui écrasait quelque peu le personnage d’Avel). J’ai aimé le côté fragile d’Avel, sa douceur, sa candeur… J’ai été touché par son passé, par ses doutes et ses peurs. J’ai apprécié le voir s’épanouir, grandir, porté par l’amour qu’il porte à Sébastien. 

J’ai succombé au Capitaine, cet homme qui sent bon les embruns, qui respire la mer et dont le cœur appartient aux voyages et aux découvertes. J’ai apprécié son caractère, sa soif de liberté, sa rigueur, sa détermination, et j’ai totalement craqué pour sa façon d’être et d’aimer  Avel.  

 

Juste un petit point qui fait que mon coeur n’a pas complètement flanché, j’aurais voulu un épilogue quelques années plus tard, afin de savoir comment tous auront réussi à composer entre époque, carrières, désirs et amour … 

 

Je ne peux que vous conseillez de lire ce récit si ce n’est pas encore fait… Ne passez pas à côté de cette magnifique histoire d’amour, ou l’interdit fait vibrer votre coeur intensivement

Je finirai avec cette citation qui représente tellement ce roman : 

 

— J’aimerais que tu assistes à notre échange, m’invita Sébastien. 

 

— Je veux bien, mais sache que je m’y connais encore moins en comptabilité qu’en calculs mathématiques. 

 

— Je n’ai pas besoin d’un comptable, mais d’un témoin. J’aimerais que tu dessines notre rencontre. 

 

— Notre rencontre  ? répétai-je. 

Tu parles de celle à Paris  ? Je veux bien, mais je ne suis pas certain que le monde apprécierait. Enfin, si tu insistes. 

 

Il se pencha vers moi, amusé par ma réplique. Je sentais son corps, près du bien, m’effleurant. Il embaumait la mer et les embruns, le parfum du vent. Son souffle caressa mon oreille quand il répondit. 

 

— Je n’ai rien contre un dessin de ce type, mais je ne pourrai le dévoiler au monde. 

 

— Je sais, je sais. Les mœurs, ta femme, les… 

 

— Non  ! Ce n’est pas ça  ! me coupa-t-il. 

Si tu me faisais une esquisse de notre première nuit, de nos deux corps entrelacés, je ne pourrais me risquer à la partager, au risque de voir la jalousie me comprimer la poitrine.

 

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